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Le modem à Nîmes

Hier, j’étais à la première réunion locale du modem , mouvement démocrate en cours de formation. Les prés inscrits du mouvement étaient invités à une réunion d’accueil par les militant UDF locaux. 

Cette réunion fut très instructive et intéressante pour un néophyte des partis politiques. Malgré une invitation lancée deux jours avant et uniquement par Internet la salle était pleine. L’assemblée était composée pour une grosse moitié de pré inscrits et pour l’autre de militants UDF.

L’occasion d’apprendre que l’UDF représente 31 000 militants, et que les pré inscrits modem étaient déjà plus de 70 000 et à 90% de nouveaux adhérents.

Cette réunion fut un vrai choc, un choc entre un parti politique et un mouvement. Un choc démocratique mais un choc quand même. Durant les deux heures de ma présence le débat a été focalisé sur un seul point : l’absence de candidat du modem en face des candidats ex UDF ayant rejoint l’UMP depuis l’élection du président de la monarchie élective .

Quels ont été les arguments échangés ?

Pour la présentation d’un candidat dans toutes les circonscriptions, c’est essentiellement le discours de François Bayrou qui a été repris et ses promesses.

Par exemple (je cite)  « J’ai envie d’élus qui me défendent, qui auront à l’esprit non pas de défendre leur parti ou le pouvoir mais mes questions de femme et d’homme ». (voir ici )

 Cette logique citoyenne devrait se traduire par la  présentation de candidat du modem dans toutes les circonscriptions. Faute de candidat dans 22 circonscriptions, les citoyens concernés seront privée de démocratie, mais plus grave : tous les nouveaux adhérents à la révolution proposée par François Bayrou et qui soutiennent ses idées, peuvent voir cette démission comme un signe de faiblesse et de compromission. Hors les nouveaux membres du modem sont d’abords attachés aux principes énoncés lors de la campagne et soucieux de changer les pratiques politiques.

Inutile de préciser que cette position a été soutenue principalement par les nouveaux adhérents UDF et les membres pré inscrits du modem.

Les militants plus expérimentés  de l’UDF ont essentiellement défendu les acquis politiques locaux des sortants. Ils sont contre la présentation d’un candidat, craignant que ces acquis disparaissent sans allégeance de ceux ci au parti majoritaire (voir monarchie élective ). Retranchés derrière une logique de parti, ils ont expliqués que finalement François Bayrou avait décidé de ne mettre personne en face de ceux qui l’avaient soutenu au premier tour pour des raisons personnelles, et qu’il ne désespérait pas de récupérer ses bédouins un jour ou l’autre.

C’est là qu’a été le vrai choc, alors que les adhérents modem parlaient d’une question de principe démocratique et de cohérence, les militants plus anciens était dans une logique de cuisine de parti, n’hésitant pas à parler de real politique et de « on ne peut pas tout faire ». Ce discours passait mal à des citoyens venant de s’engager en politique pour faire, et peser démocratiquement sur la vie de leur pays.  

 

Ce débat a  donné la mesure du travail de rénovation à réaliser par François Bayrou pour rénover la vie politique française et les partis qui vont rejoindre le modem lors de sa constitution.

 

Pour revenir à la question des candidatures, je ne pense pas que la non désignation de candidat face aux député UDF démissionnaires soient en fait lié à une cuisine électorale quelconque.

 

François Bayrou n’avait sans doute pas prévu la désertion en masse de ses bédouins après le deuxième tour. Le calendrier électoral est tel que l’UDF n’a tous simplement plus le temps de présenter des candidats sérieux et digne de confiance dans ces circonscriptions (la clôture des candidature à lieu le 16 mai). Pour les autres circonscriptions la préparation avait eu lieu bien avant les présidentielles. Présenter des nouveaux arrivés, qui n’ont aucune expérience politique face à des députés sortant,  peut être pire que de ne présenter personne, et interprété comme une attitude peu sérieuse. Il me semble que c’est cette raison qui est finalement déterminante dans la situation actuelle.

 

Il reste aussi de cette réunion une certitude, le mouvement démocratique est un  mouvement dont les membres n’ont pas du tout la même approche de la politique que le militant traditionnel de parti.

 

Pourquoi cela ? Tout simplement parce que ces militants sont des internautes, des citoyens qui ont un espace virtuel ou pratiquer tous les jours la devise Liberté, Egalité. Fraternité. Alors que certains s’interrogent sur le cinquième pouvoir, il est urgent d’analyser comment Internet va modifier la pratique démocratique dans le monde réel.

 

C’est bien cela l’enjeux pour François Bayrou, saura-t-il réussir là ou Désirs d’avenirs de Ségolène Royal a temporairement échoué. Les années qui viennent s’annoncent passionnantes de ce point de vue, et c’est pour cela que, candidat ou pas dans ma circonscription  j’ai bien l’intention de contribuer à  la formation du modem.

 


 

 

Monarchie Elective

Monarchie dont le roi est élu au suffrage universel. Investit par la majorité relative de ses sujets après une joute à deux tours, le monarque obtient les pleins pouvoirs pour 5 ans pour le bien de son peuple.

Après son élection, le monarque demande allégeance à ses vassaux appelés députés qui sont alors investit pour les joutes législatives se déroulant elles aussi en deux tours. Le territoire est divisé en circonscriptions ou chaque seigneur local doit porter la parole du monarque et distribuer ses subsides au peuple. Les circonscriptions qui auront par mégarde désigné un seigneur opposé au monarque seront donc mal placées dans la course aux subsides.

Le peuple n’a aucun droit de regard sur la gestion du monarque et de son administration lors des cinq ans. Le peuple est encouragé à la consultation des média officiels appelée « presse people » qui lui désignera en fin de mandat les candidats héritiers légitimes pour le règne électif suivant.

1 commentaire pour “Le modem à Nîmes”

  1. le 18 mai 2007 à 11:55vbonnal

    Bonjour,

    Même si j’ai apprécié de vous lire, je regrette sincèrement cette notion de cuisine de parti. Le terme « cuisine » semble plus être de la compromission alors que pour moi, il s’agit de compromis. Bon, on en rediscutera je suppose ;-p

    Dans tous les cas, y’a du boulot et nous devons aux électeurs de former au mieux ce mouvement démocrate.

    Pour ma part, j’ai mis en ligne mon sentiment relatif à cette réunion directement sur le blog officiel du MoDem gardois, pour le lire, c’est ici: http://lemouvementdemocratedugard.hautetfort.com/archive/2007/05/14/rencontre-avec-regis-vezon.html#c2339652

    A bientôt.

    Vincent.